La fin de la trêve hivernale :
comment gérer les loyers impayés et préserver la relation locataire ?

En France, la trêve hivernale est cette période (généralement de novembre à fin mars) au cours de laquelle les procédures d’expulsion sont suspendues, même si le locataire ne règle plus son loyer. Une fois cette période écoulée, les bailleurs peuvent officiellement reprendre leurs démarches de recouvrement et d’expulsion en cas d’impayés persistants.
Pour de nombreux propriétaires et gestionnaires immobiliers, c’est un moment à la fois attendu (pour récupérer leur logement ou leurs loyers) et redouté (car il peut déclencher un conflit ouvert avec le locataire).
Dans cet article, nous allons approfondir les enjeux liés à la fin de la trêve hivernale et proposer des solutions concrètes pour maîtriser la situation, éviter les écueils et, dans la mesure du possible, préserver la relation avec le locataire.
Un retour possible des expulsions
Blocage pendant la trêve : Durant toute la période hivernale, même si le locataire ne paye plus, aucune expulsion forcée ne peut être exécutée. Les procédures engagées sont généralement suspendues, ce qui laisse le locataire dans les lieux.
Reprise des procédures : Dès la fin de la trêve hivernale, les huissiers peuvent de nouveau intervenir pour mettre en œuvre l’expulsion s’il y a une décision de justice. Cela donne un caractère d’urgence à la situation pour le bailleur comme pour le locataire.
Les conséquences sur la trésorerie du bailleur
Accumulation de dettes locatives : Si le locataire n’a rien payé pendant la trêve (ou a réglé partiellement), la dette s’est considérablement alourdie. Le bailleur peut se retrouver avec plusieurs mois d’impayés.
Projet en stand-by : Certains propriétaires comptent sur les loyers pour rembourser un crédit immobilier, ou envisagent de relouer le bien dans de meilleures conditions. Le manque à gagner peut retarder des projets de rénovation, d’investissement ou même de simple équilibre financier.
Précipiter l’expulsion sans tenter de dialogue
Brusquer la situation : Certains bailleurs, épuisés par des mois de loyers impayés, veulent déclencher l’expulsion dès que la loi le leur permet. Pourtant, un départ précipité n’est pas toujours la meilleure option.
Risques humains et financiers : Un locataire acculé pourrait dégrader le logement ou se lancer dans une bataille juridique. De plus, engager une procédure d’expulsion a un coût (huissier, procédure judiciaire, etc.).
Ne pas relancer ou rester dans une posture laxiste
Accumulation de dettes : À l’inverse, continuer à différer les relances peut aggraver la dette locative, jusqu’à un point de non-retour pour le locataire.
Manque de suivi : Si vous ne maintenez aucune communication, vous risquez de découvrir trop tard que le locataire est en grande difficulté ou qu’il a déserté le logement.
Faire un point complet sur la situation locative
Lister les loyers impayés : Combien de mois sont en retard ? Y a-t-il eu des versements partiels ? Quel est le montant total de la dette ?
Vérifier les démarches déjà engagées : Y a-t-il un jugement rendu ? Une procédure d’expulsion déjà en cours ? Des relances officielles ?
Évaluer l’état du logement : Profiter d’un échange cordial avec le locataire pour s’assurer que le bien n’est pas dégradé, anticiper d’éventuels travaux.
Communiquer avec le locataire dès que possible
Lettre ou e-mail avant la fin de la trêve : Informer que, dès la reprise des possibilités légales, vous souhaitez faire un point. Inviter le locataire à expliquer sa situation et envisager ensemble une solution amiable.
Proposer un rendez-vous : Un échange en face-à-face peut être plus productif qu’une succession de courriers officiels. Prévoyez un climat d’écoute, tout en restant ferme sur la nécessité de régler le loyer.
L’échelonnement de la dette locative
Plan de paiement : Permettre au locataire de régler, par exemple, un loyer + X euros de “retard” chaque mois, jusqu’à régularisation complète.
Sécurité pour le bailleur : Demander un écrit clair, cosigné par les deux parties, pour éviter tout malentendu sur les modalités ou les dates de versement.
La négociation d’une clause de résiliation-amiable du bail
Sortie en douceur : Dans certains cas, si le locataire ne peut plus du tout assumer, un départ organisé peut être préférable à une expulsion forcée.
Éviter les litiges : Le locataire s’engage à libérer le logement à une date donnée, éventuellement contre un abandon partiel de la dette. Chacun y trouve son compte : le bailleur récupère plus vite le bien, le locataire évite une procédure humiliante.
L’importance de l’accompagnement professionnel
Gestion du stress : S’occuper de dossiers d’impayés, de négociations, de relances téléphoniques ou de mises en demeure exige du temps et des compétences.
Expertise juridique : Le cadre légal autour de la location, surtout après la trêve hivernale, est précis. Un partenaire comme Recolia Recouvrement connaît les étapes et procédures pour sécuriser votre dossier.
Les atouts de Recolia Recouvrement
Approche humaine : Nous savons qu’un locataire en difficulté n’est pas forcément un “mauvais payeur”. Nous privilégions le dialogue et la résolution amiable.
Préservation de votre réputation : Pour un bailleur professionnel ou une agence, montrer qu’on agit de façon professionnelle et respectueuse compte beaucoup.
Gestion efficace : Nous pouvons traiter simultanément plusieurs dossiers, même pour des petites dettes, et vous donner un suivi clair (tableaux de bord, reporting).
Exemple 1
Un propriétaire d’un T2, après la fin de la trêve, hésitait entre expulser directement son locataire ou tenter la négociation. Grâce à une médiation amiable, le locataire a pu se remettre à jour sur 3 mois, évitant une situation douloureuse pour les deux parties.
Exemple 2
Une agence immobilière confie 10 dossiers de loyers impayés à Recolia Recouvrement. Résultat : en moins de 2 mois, 7 situations réglées à l’amiable, 2 échelonnements, et 1 passage en voie contentieuse maîtrisé. L’agence a ainsi préservé son image de professionnel juste, tout en récupérant la majorité des sommes dues.
La fin de la trêve hivernale marque un tournant pour la gestion des loyers impayés. Les bailleurs peuvent reprendre ou entamer des procédures d’expulsion, mais la radicalité n’est pas toujours la meilleure option. Miser sur une communication transparente, proposer des solutions amiables et s’entourer de partenaires compétents comme Recolia Recouvrement permet de régler la situation plus vite et souvent de façon moins conflictuelle.
Si vous êtes confronté(e) à des loyers impayés, n’attendez pas que la dette s’accumule ou que la tension grimpe. Contactez-nous pour un accompagnement sur mesure : nous privilégions l’approche humaine et cherchons des solutions qui protègent à la fois votre trésorerie et la relation avec votre locataire.